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Marché immobilier : où va-t-on ?

Publiée: 15 février 2022Dernière mise à jour : 12 septembre 2024

Le marché immobilier devrait bénéficier d’impulsions positives de la part de l’économie réelle. Certes, un grand nombre de risques sanitaires, géopo­li­tiques et écono­miques font régner une certaine incer­titude sur le marché mais on prévoit tout de même une crois­sance écono­mique de l’ordre de 2,9% en 2022. De nombreuses entre­prises portent un regard optimiste sur l’avenir ce qui stimule la demande de surfaces commer­ciales. Fin 2021, le nombre d’offres d’emploi publiées était de 39% plus élevé que l’année précé­dente, à la même époque. Afin de pourvoir ces postes, il sera proba­blement néces­saire d’engager également des personnes de l’étranger, ce qui devrait stimuler l’immigration et donc la demande de logements.

Logements en propriété

La demande de logements en propriété a diminué. Mais paral­lè­lement, l’offre n’a cessé de reculer, au point d’engendrer un large excédent de la demande. La forte hausse persis­tante des prix n’y change rien: les logements en propriété restent attractifs.
Il est étonnant que la demande ne faiblisse pas davantage: par exemple, en janvier 2022, l’acquisition d’une maison indivi­duelle avec 80% de capitaux étrangers s’accompagne de coûts de finan­cement sensi­blement plus lourds qu’un an auparavant. Cela tient non seulement à la hausse des prix, mais aussi à celle des taux hypothé­caires. Dans l’ensemble, les coûts de finan­cement ont progressé de plus de 20% en l’espace de douze mois.
Les maisons indivi­duelles proposées à la vente restent rares. Au 4e trimestre 2021, leur nombre s’établissait à 22 700 – la valeur la plus basse des cinq dernières années. Cette situation a sans doute contribué à la flambée des prix des appar­te­ments en PPE du segment haut de gamme: de vastes appar­te­ments avec de grandes terrasses offrent en effet presque autant de confort et de surface habitable que des villas, de sorte que les acheteurs poten­tiels sont incités à prendre également en compte les offres de ce segment.

Logements locatifs

La demande de logements locatifs a explosé dès le début de la pandémie. Depuis lors, de nombreux ménages devraient avoir trouvé un objet approprié, de sorte que l’élan de la demande est retombé. Mais l’actuelle baisse générale de la liquidité du marché des logements locatifs amortit l’effet du fléchis­sement de la demande – les prix ne devraient donc reculer que légèrement cette année.
Dans les régions touris­tiques de Suisse, la liquidité du marché a chuté plus fortement que partout ailleurs en 2021: le taux de l’offre se situe maintenant à 5,3% dans les communes touris­tiques – il est ainsi à nouveau inférieur à la moyenne suisse pour la première fois depuis 2014. Cette situation provient à la fois des effets tardifs de l’initiative sur les résidences secon­daires et de la demande accrue des habitants de la plaine, qui souhaitent profiter des possi­bi­lités offertes par la flexi­bilité du télétravail et mieux concilier loisir et travail en élisant domicile dans des desti­na­tions de vacances attrac­tives.

Surfaces commer­ciales

Les niveaux de l’emploi ont fortement progressé dans les secteurs où l’utilisation de bureaux est très élevée, par exemple les services finan­ciers et l’administration publique. Il est donc probable que la demande de surfaces de bureaux augmente cette année. Cet effet est d’autant plus bienvenu qu’on peut s’attendre par ailleurs à ce que quelques entre­prises réduisent leurs surfaces de bureaux à cause du travail à domicile.
La relance se poursuit sur le marché de la vente au détail. Cela peut s’expliquer notamment par le fait qu’un nombre à nouveau croissant de visiteurs étrangers dépensent leur argent en Suisse. Mais les loyers restent sous pression en raison des défis struc­turels en cours ainsi que d’une probable augmen­tation de la liquidité du marché.


Vincent Clapasson, nouveau Directeur du bureau Wüest Partner à Genève

Vincent Clapasson a rejoint Wüest Partner en 2020 et dirige le bureau de Genève depuis 2022. Auparavant, il a travaillé 8 ans au Credit Suisse à Lausanne où il était respon­sable des évalua­tions immobi­lières pour l’ensemble de la Suisse romande. Paral­lè­lement, il enseigne pour le brevet fédéral d’expertise immobi­lière à l’USPI depuis 2015. 
Ses 15 ans d’expé­rience lui ont permis d’observer les profondes mutations du secteur et sa maîtrise de la profession l’aidera à développer la vision du groupe en Suisse romande. «Nous voulons être la référence en matière de données et de valeurs immobi­lières, mais aussi un parte­naire et un conseiller pour identifier les besoins de nos clients et les soutenir dans leurs stratégies d’inves­tis­sement, qu’il s’agisse d’acqui­sition, d’analyse de marché ou de transition énergé­tique“.

L’update d’hiver 2022 est dispo­nible ici.