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Inves­tis­se­ments dans l’infrastructure : les inves­tis­seurs privés dans les starting blocks.

Dernière mise à jour: 12 septembre 2024

Les inves­tis­seurs privés dans les starting blocks.

Les infra­struc­tures, ce sont les instal­la­tions, équipe­ments, réseaux et systèmes néces­saires à la bonne marche de nos sociétés. En 2024, les besoins en infra­struc­tures vont croissant et vont continuer de croître. Ces dernières années, il existe du fait de cette tendance une place à prendre pour les inves­tis­seurs privés. Cette oppor­tunité est renforcée par de nombreux atouts, telles les perspec­tives de crois­sance, des cash-flows stables et prévi­sibles, un rapport rendement/risque favorable, la protection contre l’inflation et les fluctua­tions conjonc­tu­relles qu’offre ce type d’investissement, ainsi que des avantages du point de vue ESG.

Des besoins crois­sants en infra­structure

Tant écono­mique (instal­la­tions et réseaux essen­tiels) que sociale (services publics), l’infrastructure associe deux vocations inter­dé­pen­dantes. Mais les infra­struc­tures sociales sont souvent plus diffi­ciles d’accès pour les inves­tis­seurs privés. C’est ainsi qu’en France par exemple, de plus en plus de coopé­ra­tions avec des bailleurs de fonds privés voient le jour.

Dans un monde qui va plus vite, les besoins en infra­structure sont exponen­tiels et l’importance d’une propo­sition moderne et durable restera élevée. De nombreux facteurs sous-tendent cette tendance :

  • La crois­sance démogra­phique, relati­vement faible en France, bénéficie néanmoins des prévi­sions haussières à horizon 2050, qui devraient faire naître de nouveaux besoins.
  • Le vieillis­sement de la population. D’ici 2050, la classe d’âge des 85 ans et plus devrait encore augmenter.
  • La crois­sance écono­mique. L’expansion des économies natio­nales s’accompagne d’un besoin accru d’infrastructures modernes et perfor­mantes.
  • Des infra­struc­tures souvent vieillis­santes. Cette situation ne fera que renforcer la demande de projets d’infrastructure à l’avenir.
  • Les progrès techno­lo­giques et scien­ti­fiques et a fortiori l’intelligence artifi­cielle et la roboti­sation, devraient accroître les besoins en infra­struc­tures de commu­ni­cation et traitement des données.
  • Transition énergé­tique et dévelop­pement durable. Le modèle durable de dévelop­pement et la nécessité urgente de réduire notre empreinte carbone sont au centre du débat sociétal. La demande de projets en appui de ces objectifs est portée par les pouvoirs publics.
  • Autonomie énergé­tique. La guerre en Ukraine a mis en évidence l’importance de l’autonomie énergé­tique et de la baisse des émissions de CO2.

Le rôle des inves­tis­seurs privés

Eu égard à l’importance des besoins, et à la lumière de l’endettement de plus en plus lourd de nombreux États, le rôle potentiel des inves­tis­seurs privés et insti­tu­tionnels se précise, sachant que la France figure au troisième rang des pays de la zone euro les plus endettés.

Les besoins crois­sants en infra­structure expliquent aussi la relative stabilité de l’activité de construction dans ce secteur, qui a bénéficié des plans de relance post-pandémie. En décembre 2023, la construction d’écoles et de bâtiments liés aux trans­ports avait progressé de respec­ti­vement 9 % et 25 % sur un an (cf. graphique ci-dessous).

Pourquoi investir dans l’infrastructure ?

  •  Les inves­tis­se­ments dans l’infrastructure se carac­té­risent par des rende­ments élevés, pour un niveau de risque compa­ra­ti­vement modéré (voir graphique ci-dessous). Ils bénéfi­cient ainsi d’un profil rendement/risque parti­cu­liè­rement attrayant, comme en atteste le ratio de Sharpe élevé (voir graphique ci-dessous).
  • Ils offrent une protection contre l’inflation à long terme comparée aux place­ments immobi­liers, les exploi­tants d’infrastructures ayant la faculté de réper­cuter l’inflation partiel­lement sur les usagers
  • Les infra­struc­tures bénéfi­cient d’une protection naturelle contre les fluctua­tions conjonc­tu­relles en raison de la stabilité de la demande. Cela permet aux inves­tis­se­ments infra­struc­turels de résister en temps de crise. Les chiffres de 2008 sont parlants à cet égard : tandis que tous les segments affichaient des perfor­mances nettement négatives au niveau mondial en raison de la crise finan­cière (bureaux : –4,7 %, retail : –4,6 %, entrepôts : –6,9 %, résidentiel : –5,2 %), les infra­struc­tures résis­taient, avec une légère perte de 2,4 % seulement pour l’éducation et même des perfor­mances positives pour la santé (+2,5 %) et les autres infra­struc­tures (+3,2 %). Les infra­struc­tures se sont également distin­guées lors de la crise sanitaire de 2020, affichant des perfor­mances entre +7 % et +9 %.
  • De l’importance des consi­dé­ra­tions environ­ne­men­tales, sociales et de gouver­nance (ESG). Choisir les infra­struc­tures, notamment dans les énergies renou­ve­lables ou la gestion des déchets, c’est pour les inves­tis­seurs privés la possi­bilité d’ouvrir leur porte­feuille au dévelop­pement durable.