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Investissements dans l’infrastructure : les investisseurs privés dans les starting blocks.

07 juin 2024

Les investisseurs privés dans les starting blocks.

Les infrastructures, ce sont les installations, équipements, réseaux et systèmes nécessaires à la bonne marche de nos sociétés. En 2024, les besoins en infrastructures vont croissant et vont continuer de croître. Ces dernières années, il existe du fait de cette tendance une place à prendre pour les investisseurs privés. Cette opportunité est renforcée par de nombreux atouts, telles les perspectives de croissance, des cash-flows stables et prévisibles, un rapport rendement/risque favorable, la protection contre l’inflation et les fluctuations conjoncturelles qu’offre ce type d’investissement, ainsi que des avantages du point de vue ESG.

Des besoins croissants en infrastructure

Tant économique (installations et réseaux essentiels) que sociale (services publics), l’infrastructure associe deux vocations interdépendantes. Mais les infrastructures sociales sont souvent plus difficiles d’accès pour les investisseurs privés. C’est ainsi qu’en France par exemple, de plus en plus de coopérations avec des bailleurs de fonds privés voient le jour.

Dans un monde qui va plus vite, les besoins en infrastructure sont exponentiels et l’importance d’une proposition moderne et durable restera élevée. De nombreux facteurs sous-tendent cette tendance :

  • La croissance démographique, relativement faible en France, bénéficie néanmoins des prévisions haussières à horizon 2050, qui devraient faire naître de nouveaux besoins.
  • Le vieillissement de la population. D’ici 2050, la classe d’âge des 85 ans et plus devrait encore augmenter.
  • La croissance économique. L’expansion des économies nationales s’accompagne d’un besoin accru d’infrastructures modernes et performantes.
  • Des infrastructures souvent vieillissantes. Cette situation ne fera que renforcer la demande de projets d’infrastructure à l’avenir.
  • Les progrès technologiques et scientifiques et a fortiori l’intelligence artificielle et la robotisation, devraient accroître les besoins en infrastructures de communication et traitement des données.
  • Transition énergétique et développement durable. Le modèle durable de développement et la nécessité urgente de réduire notre empreinte carbone sont au centre du débat sociétal. La demande de projets en appui de ces objectifs est portée par les pouvoirs publics.
  • Autonomie énergétique. La guerre en Ukraine a mis en évidence l’importance de l’autonomie énergétique et de la baisse des émissions de CO2.

Le rôle des investisseurs privés

Eu égard à l’importance des besoins, et à la lumière de l’endettement de plus en plus lourd de nombreux États, le rôle potentiel des investisseurs privés et institutionnels se précise, sachant que la France figure au troisième rang des pays de la zone euro les plus endettés.

Les besoins croissants en infrastructure expliquent aussi la relative stabilité de l’activité de construction dans ce secteur, qui a bénéficié des plans de relance post-pandémie. En décembre 2023, la construction d’écoles et de bâtiments liés aux transports avait progressé de respectivement 9 % et 25 % sur un an (cf. graphique ci-dessous).

Pourquoi investir dans l’infrastructure ?

  •  Les investissements dans l’infrastructure se caractérisent par des rendements élevés, pour un niveau de risque comparativement modéré (voir graphique ci-dessous). Ils bénéficient ainsi d’un profil rendement/risque particulièrement attrayant, comme en atteste le ratio de Sharpe élevé (voir graphique ci-dessous).
  • Ils offrent une protection contre l’inflation à long terme comparée aux placements immobiliers, les exploitants d’infrastructures ayant la faculté de répercuter l’inflation partiellement sur les usagers
  • Les infrastructures bénéficient d’une protection naturelle contre les fluctuations conjoncturelles en raison de la stabilité de la demande. Cela permet aux investissements infrastructurels de résister en temps de crise. Les chiffres de 2008 sont parlants à cet égard : tandis que tous les segments affichaient des performances nettement négatives au niveau mondial en raison de la crise financière (bureaux : –4,7 %, retail : –4,6 %, entrepôts : –6,9 %, résidentiel : –5,2 %), les infrastructures résistaient, avec une légère perte de 2,4 % seulement pour l’éducation et même des performances positives pour la santé (+2,5 %) et les autres infrastructures (+3,2 %). Les infrastructures se sont également distinguées lors de la crise sanitaire de 2020, affichant des performances entre +7 % et +9 %.
  • De l’importance des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Choisir les infrastructures, notamment dans les énergies renouvelables ou la gestion des déchets, c’est pour les investisseurs privés la possibilité d’ouvrir leur portefeuille au développement durable.