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Panorama du marché immobilier en France en 2022

Dernière mise à jour: 11 septembre 2024

Un secteur immobilier en mutation 

Depuis 2020 le secteur immobilier connaît en France des évolu­tions profondes, en partie dues à une situation sanitaire ayant induit de nouveaux compor­te­ments. En 2021 les impacts ont été clairement identifiés : explosion du nombre de transac­tions immobi­lières, prix de vente record et prêts à taux plancher. 

Mais aujourd’hui, quelles sont les évolu­tions à attendre en 2022 et quels change­ments risquent d’impacter les projets immobi­liers résiden­tiels ?  

Une économie revigorée 

Dans une année d’élections prési­den­tielles il peut y avoir de l’incertitude. Néanmoins, l’économie semble redémarrer, le chômage décroît, le taux d’épargne des ménages est au plus haut et le pouvoir d’achat des Français frémit dans le bon sens. Le soutien de l’Etat à l’économie française est bien réel avec la poursuite du Plan de relance et les mesures en matière d’emploi. Estimée par la Banque de France, la crois­sance pour 2022 serait de 3,7%. Mais attention à l’inflation des prix qui se précise et au coût des matières premières qui désta­bilise le secteur de la construction notamment et risque d’être fortement impacté par la crise en Ukraine. 

Des dispo­sitifs concernant l’immobilier qui évoluent 

La politique gouver­ne­mentale encourage les dépenses en faveur de la transition énergé­tique. Après les mesures mises en place en 2021 – APL revalo­risée, nouveau DPE, loi Climat et Résilience limitant la construction des grands centres commer­ciaux - les aides en matière de rénovation sont maintenues avec un dispo­sitif renommé « France Rénov’ ». Par ailleurs, la taxe d’habitation s’amenuise peu à peu et les emprun­teurs pourront, dès cette année, réduire leurs rembour­se­ments en changeant d’assureur-emprunteur. Enfin la norme environ­ne­mentale RE 2020 est imposée pour toutes les construc­tions neuves. 

Un marché immobilier vigoureux 

Les incer­ti­tudes sanitaires ne semblent pas freiner la demande car le niveau d’épargne élevé donne aux acqué­reurs plus de capacités, la pandémie ayant aussi conforté les Français à devenir proprié­taires. D’ailleurs, une augmen­tation limitée des taux des prêts immobi­liers en 2022 aura peu d’influence, les primo-accédants pouvant toujours recourir au prêt à taux zéro. A noter toutefois : le nouveau diagnostic DPE risque de déclasser certains logements énergi­vores et de créer des écarts de prix. 

Dans cette perspective, les transac­tions immobi­lières devraient être encore nombreuses, la question est de savoir comment l’offre et la demande vont influer sur les prix. On peut néanmoins s’attendre à des augmen­ta­tions moins fortes que l’année passée. Cependant, la construction neuve reste sous l’emprise du coût des matériaux et la norme RE 2020 augmente aussi les prix de revient. Et puis, en cette période électorale, il ne faut pas exclure un certain atten­tisme au printemps de la part des acheteurs ou des vendeurs, rendant plus incer­taine la prévision sur les prix. 

2022, année charnière, pourra offrir de nouvelles oppor­tu­nités d’achats / ventes à condition d’en consi­dérer tous les paramètres. Ces questions sont largement développées dans l’édition 2022 de l’Immo-Monitoring France, qui propose une lecture objective du marché immobilier résidentiel, basée sur des données chiffrées et des analyses factuelles.