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Innovation techno­lo­gique et évaluation immobi­lière

Dernière mise à jour: 12 septembre 2024

Combiner expertise, données et solutions numériques, c’est la méthode de Wüest Partner pour une prise de décision immobi­lière la plus efficace. Dans ce schéma de décision, l’expert tient donc un rôle central. Et la place qu’occupe l’innovation techno­lo­gique dans l’évaluation immobi­lière est un marqueur important. Échanges avec Rémi Durand-Gasselin, Head of Valuation & Advisory France pour décrypter ce phénomène.  

Les inves­tis­seurs privés dans les starting blocks

Depuis sa création en 1985, la techno­logie fait partie des piliers de Wüest Partner, au même titre que l’utilisation de la data et la prise en compte des critères environ­ne­mentaux, sociaux et de gouver­nance (ESG). « Et en évaluation et expertise immobi­lière, l’utilisation de la techno­logie vient ajouter un vrai plus dans la prise de décision immobi­lière de nos clients » nous rapporte Rémi Durand-Gasselin.  

Partons d’abord de l’objectif d’un rapport d’expertise, dont la base est l’état locatif. Celui-ci se détermine d’après les loyers obtenus des locaux loués et les loyers qui pourraient théori­quement être obtenus si les locaux étaient loués. Un rapport d’expertise est fait pour expliquer les valeurs obtenues, il analyse l’environnement, les transac­tions et les risques.  

Simpli­fi­cation et automa­ti­sation, un gain de temps précieux

Évidemment, la techno­logie y joue un grand rôle parce qu’elle simplifie le travail de l’expert et minimise les sources d’erreur. Wüest Partner accom­pagne ses experts via un écosystème techno­lo­gique destiné à leur simplifier la tâche.  

Cet écosystème est centré sur une plate­forme d’expertise et d’asset management : Wüest Dimen­sions. Son but, l’automatisation des échanges de données en commençant donc par l’état locatif qui doit être facile à lire comme être facilement implé­mentée dans le logiciel. Dans les parties descrip­tives de l’état locatif, certaines infor­ma­tions sont ainsi automa­tisées grâce à l’intelligence artifi­cielle. « Un vrai atout ! » pour Rémi Durand-Gasselin.  

Dans 90% des cas, une expertise entraîne une visite de l’actif. L’expert se rend sur place et observe, équipé d’un second outil : Wüest Visits. Appli­cation mobile, Wüest Visits permet de noter tout ce qui est observé pendant la visite : l’environnement, l’immeuble, les matériaux utilisés, etc. Rapidement, il faut savoir si l’immeuble est durable et si des travaux vont devoir être menés. Très complet, Wüest Visits permet de recon­naître immédia­tement les éléments figurants (portes, fenêtres) et de quel type de pièce il s’agit. Tout ce qui est observé est reporté, coché et vient compléter et se synchro­niser au dossier de l’expertise en cours.  

Deuxième étape, l’analyse des transac­tions pour comparer l’immeuble au marché. L’expert doit connaître sa valeur et le contexte qui l’entoure, les transac­tions sont donc rentrées dans le logiciel (valeur d’acquisition, prix au m2, rendement, taux d’occupation, valeurs locatives). Ces transac­tions permettent de créer de la statis­tique et une première approche peut ainsi être fournie en termes de loyers et de prix.   

Dans ces deux étapes, la techno­logie vient simplifier et automa­tiser des tâches sur lesquelles l’humain n’a pas de plus-value parti­cu­lière (scan de documents, ajout d’informations, etc.).  

L’anti­ci­pation des risques , un véritable atout

La plus-value techno­lo­gique se constate surtout pour l’anticipation des risques. La partie asset management de Wüest Dimen­sions permet en effet de suivre la data collectée et surtout l’offre sur une période repré­sen­tative. « Cette obser­vation possible permet de mesurer et anticiper les risques encourus. » précise Rémi Durand-Gasselin.  

Cette base de données à desti­nation des experts est bien vivante. Plus elle est abondée, plus elle est précise. Elle participe à l’évolution du métier d’expert, en y ajoutant un critère de géolo­ca­li­sation encore inexistant 5 années auparavant.  

Les modèles d’évaluation automa­tique ne sont pas encore reconnus par les instances ou autorités de marché mais cela sera sans doute le cas dans les années à venir. La techno­logie pourra alors améliorer la colla­bo­ration et affiner la valeur de marché des biens exper­tisés, pour coller au plus près de ce que paierait un inves­tisseur grâce à la mise en place de feedback en temps réel.  

Lecture de tous types de documents, échanges de données électro­niques automa­tisées … toutes les cartes seront dans les mains des experts pour un travail de valori­sation objectif sur l’actif immobilier.  

Rémi Durand-Gasselin de conclure : « Finalement, l’expert sera toujours néces­saire pour son œil critique et objectif et la qualité de la techno­logie dépendra de la quantité et de la qualité des infor­ma­tions dispo­nibles. »