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Vaut-il mieux acheter ou louer son logement en 2024 ?

Publiée: 20 décembre 2023Dernière mise à jour : 11 septembre 2024

Acquérir son logement en France est devenu plus coûteux au cours des dernières années. D’une part, les prix des maisons et appar­te­ments ont fortement augmenté : +19% sur 5 ans pour les appar­te­ments et +24% pour les maisons. Si la tendance s’est inversée depuis la fin de 2022, les baisses de prix restent pour le moment modestes à l’échelle nationale en compa­raison avec les hausses des années précé­dentes. D’autre part, les taux d’intérêt des crédits immobi­liers ont presque quadruplé en France, passant de 1,16% en décembre 2021 à 4,2% en octobre 2023 (Taux fixe à 20 ans, source : Obser­va­toire Crédit Logement / CSA).

Acheter ou louer ? Tout dépend de l‘évolution future de la valeur du logement.

Dans ce contexte, est-il toujours judicieux d’acheter son logement ? Ou la location est-elle finalement plus avanta­geuse ? La réponse à cette question n’a rien d’évident, car outre le loyer économisé, les coûts de finan­cement et les autres charges, il faudrait aussi savoir comment évolueront les prix de l’immobilier au cours des prochaines années. Ce n’est donc souvent qu’au moment de la revente ou de la trans­mission du logement à la génération suivante que l’on peut savoir si la propriété était réellement plus avanta­geuse que la location.

La propriété comme placement de capital

Dans une nouvelle étude, nous avons comparé les coûts de la propriété et de la location dans l’ensemble des communes françaises et déterminé quelle est l’évolution future de la valeur du logement qui rendrait la propriété plus rentable que la location, en consi­dérant un horizon d’investissement de 20 ans.

Plus spéci­fi­quement : dans les communes ou la location est plus chère que la propriété, la propriété sera rentable même si le logement ne prend pas de valeur au cours du temps, et peut rester intéres­sante même en cas de légère dépré­ciation. À l’inverse, si les coûts de la propriété sont supérieur à ceux de la location, l’achat devient rentable uniquement si la valeur du logement s’apprécie au cours du temps.

Dans les grandes villes, la balance penche en faveur de la location

Dans les 10 plus grandes villes de France, les coûts de la propriété excèdent ceux de la location. Un proprié­taire parisien d’un appar­tement de 65 m² déboursera ainsi environ 37 500 euros de frais annuels, soit 7800 de plus qu’un locataire pour le même appar­tement. La diffé­rence est moins prononcée à Lille, Marseille et Stras­bourg, où un proprié­taire ne paiera qu’environ 2000 euros de plus qu’un locataire.

C’est la ville de Bordeaux qui est actuel­lement la moins avanta­geuse pour les poten­tiels accédants. Il faut en effet compter une future appré­ciation de l’appartement de 1,6% par an pour renta­bi­liser la propriété, alors que 0,6% seulement suffi­raient à Marseille.

Cependant, notons que les hausses de valeur néces­saires à renta­bi­liser la propriété dans les grandes villes ne semblent pas démesurées. Paris, Lyon et Marseille ont en effet enregistré une crois­sance moyenne des prix immobi­liers dépassant les 5% annuels au cours de 25 dernières années, et ce malgré des épisodes de baisse de prix, comme lors de la crise finan­cière de 2008. Il n’est donc pas irréa­liste d’anticiper des hausses de valeur supérieures à 1–1,5% par an si l’on considère un horizon d’investissement long de 20 ans.

Dans la majorité des dépar­te­ments, la propriété reste plus avanta­geuse

Si l’on considère l’ensemble du terri­toire français, l’image est bien diffé­rente de celle des grandes villes. Dans les trois quarts environ des dépar­te­ments, les coûts de la propriété restent aujourd’hui encore inférieurs à ceux de la location malgré la forte hausse des taux d’intérêt. Une appré­ciation future de la valeur du logement n’est donc pas néces­saire pour renta­bi­liser l’accession à la propriété.  Plus impres­sionnant encore, dans de nombreux dépar­te­ments situés dans le nord-est et le centre de la France, une future dévalo­ri­sation de l’ordre de 3% par an n’entamerait pas la renta­bilité finan­cière de l’accession à la propriété.

En revanche, les régions touris­tiques se révèlent être moins favorables à la propriété, à l’instar des dépar­te­ments bordant la mer Méditer­ranée, le littoral Atlan­tique ou les Alpes. Le niveau de prix élevé dans ces régions prisées alourdit les frais de finan­cement et réduit de ce fait l’attractivité de la propriété par rapport à la location.

Pour plus de détails : lire l’étude complète
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