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Location d’appar­tement et consom­mation énergé­tique

Dernière mise à jour: 11 septembre 2024

Au moment de choisir son appar­tement à louer, le coeur a bien souvent ses raisons que la raison ignore… Ou non d’ailleurs : aspect général, super­ficie, ancienneté, nombre de pièces, prix à l’achat, environ­nement, etc font partie des premiers critères de sélection des locataires poten­tiels, et c’est bien normal, mais ces critères peuvent aussi être source de complexité.

La consom­mation énergé­tique : le coût de revient d’un logement

Ce charmant petit appar­tement aux poutres apparentes, avec hauteur sous plafond, moulures en plâtre et cheminée d’époque a tout pour plaire, si ce n’est que même avec le thermostat poussé au maximum, on se croirait dans l’Age de Glace. Et pour cause ; les appar­te­ments anciens, s’ils affichent un charme indéniable, affichent également une consom­mation énergé­tique parfois extrê­mement élevée. Mal chauffés, mal isolés, vieilles chaudières, radia­teurs vétustes.. Des détails qui ne sautent pas forcément aux yeux mais prennent tout de suite beaucoup plus d’ampleur au moment de recevoir les factures d’énergie.

En tant que locataire, l’entretien et le rempla­cement des appareils de chauffage n’est pas à votre charge. Vous avez donc parti­cu­liè­rement intérêt à bien vous renseigner sur la consom­mation énergé­tique des appar­te­ments que vous visitez, pour vous éviter de passer des hivers à grelotter dans une passoire énergé­tique. Il est également important de bien comparer les prix du kWh chez les fournis­seurs. Lorsqu’on signe un contrat de location, le premier réflexe est souvent d’appeler EDF pour mettre le compteur à son nom, sans prendre le temps d’estimer sa consom­mation et d’étudier les offres des fournis­seurs alter­natifs. Direct Energie par exemple, propose des contrats avec parfois 10% de remise sur le prix du gaz et de l’électricité.

Appar­tement énergivore : quelles consé­quences ?

La consom­mation énergé­tique d’un logement impacte le budget mais également votre confort de vie. Dans un appar­tement mal isolé, la chaleur s’échappe en hiver, mais s’incruste très facilement l’été (c’est l’effet bocal). Une mauvaise venti­lation intérieure peut conduire à l’apparition de moisis­sures et de champi­gnons sur les murs et le plafond, respon­sables à long terme d’irritations respi­ra­toires : rhinite, bronchite, asthme…

En plus de dégrader l’aspect général du logement (traces de coulures sous les fenêtres, taches noires sur les murs, présence de moisissure, etc.), la dégra­dation de la consom­mation énergé­tique nuit à la santé des occupants du logement. Malheu­reu­sement, pour de nombreux locataires, difficile parfois de refuser une offre, tant la demande abonde et l’offre est faible.

Le Diagnostic de Perfor­mance Énergé­tique (DPE) fait partie des diagnostics immobi­liers obliga­toires dans le cadre d’une vente ou d’une location. Valable 10 ans, ce bilan vise à informer le proprié­taire et le locataire de la consom­mation d’énergie du logement ou du bâtiment tertiaire sur :

  • son chauffage,
  • son refroi­dis­sement,
  • sa production d’eau chaude sanitaire (ECS),

Mais pas sur les autres usages (éclairage, appareils électro­mé­nagers, venti­lation, etc.). Grâce au DPE, les locataires peuvent se faire une première idée de la consom­mation globale des appar­te­ments, et aussi identifier les points faibles et les éventuelles solutions d’améliorations.