Digitalisation de l’immobilier : une révolution en marche

La digitalisation du secteur immobilier s’est fortement accélérée ces trois dernières années, comblant à toute allure une partie du retard pris sur le e-commerce, le e-learning ou la finance numérique dans le recours aux technologies internet, à la téléphonie mobile, à l’intelligence artificielle et aux data.  

Selon l’étude “Proptech et innovation dans l’immobilier” réalisée par KleinBlue en 2022 la France comptait 872 Proptechs. Ce que l’on désigne par « Prop Tech », ce sont ces entreprises très innovantes du secteur immobilier qui s’emparent des technologies, du numérique et de l’économie des plateformes pour chaque pan d’activité, transformant ainsi les chaînes de valeur en créant des produits voire même des modèles économiques nouveaux. Ces innovations sont multiples et diversifiées. Pour les plus connues du grand public, cela va de la visite virtuelle des biens en réalité augmentée à la signature électronique des transactions en passant par le smart building et la gestion intelligente des portefeuilles immobiliers. La PropTech recouvre ainsi plusieurs champs : l’immobilier et la construction (smart data et smart building), l’immobilier FinTech, l’économie du partage, le LegalTech (transactions et contrats intelligents). A novembre 2022, l’investissement dans les startups de la proptech atteignait déjà 752 Millions d’Euros, contre 749 Millions sur toute l’année 2021 selon KleinBlue.  

Cette tendance à la digitalisation de l’immobilier se confirme, tirée par les larges bénéfices procurés aux usagers : gain de temps, meilleur accès à l’information, transparence, informations plus larges et pertinentes, fluidité des transactions, optimisation de la gestion et de la rentabilité des biens. D’après Bien Ici, 3ème plus important portail d’agences immobilières en ligne, 93% des acheteurs sont passés par le digital et 8 français sur 10 ont procédé à une estimation en ligne au préalable (source Conférence RENT novembre 2022). 

Wüest Partner œuvre à la digitalisation du secteur depuis plus de 10 ans avec la création d’outil digitaux datacentric.  

Cette digitalisation repose donc en large partie sur les données, leur qualité, leur exploitation et leur compréhension. Toute solution digitale ou modèle applicatif repose sur des données brutes ,qu’elles portent sur les prix du marché immobilier, les coûts de construction ou les taux d’endettement. Ces données sont couplées aux préférences personnelles de l’utilisateur de la solution et ses choix (la présence d’espaces verts, de services type transport, éducation ou santé, et qui informent des risques naturels ou environnementaux notamment. Comment tirer profit au mieux de cette masse d’informations aujourd’hui disponibles sans s’y perdre ? C’est là un des objectifs de Wüest Partner, de rassembler, agréger et modéliser ces données, afin d’accompagner les acteurs de l’immobilier dans leurs projets.

Pour les particuliers, la grande évolution est assurément l’accès à toute une palette d’outils d’aide à la prise de décision. Wüest Partner propose des outils tels que des estimateurs, évaluateurs d’emplacement ou encore d’analyse de site permettant d’accompagner le client final dans sa prise de décision. Un acquéreur, par exemple, qui dispose d’un budget à consacrer à l’achat d’un bien, peut s’interroger sur sa capacité d’endettement, sur la durée d’emprunt adéquate ; il peut hésiter à acheter dans le neuf ou l’ancien, vouloir profiter des dispositifs de défiscalisation… En somme, il doit faire face à de multiples problématiques qui nécessitent de faire appel à son conseiller immobilier, de consulter son banquier et son notaire et aussi de se renseigner sur une géolocalisation afin de connaitre les prix du marché et la cartographie immobilière notamment. Les outils d’aide à la prise de décision et modèles développés grâce à la digitalisation de l’immobilier permettent de répondre à ces questions, de manière rationnelle et optimale.  

Pour les professionnels, c’est aussi une révolution. Le métier d’agent immobilier, par exemple, se transforme au gré des évolutions technologiques. Celles-ci permettent de travailler plus vite, d’être plus efficace, d’agréger de la donnée, de créer des tendances et des modèles probabilistiques, d’aider les clients à la prise de décision. Tout en sachant qu’il y aura toujours besoin d’une expertise humaine, d’un regard critique, pour évaluer et conseiller. 

Data et mutualisation 

Que nous apprennent ces tendances ? Que les acteurs, usagers et professionnels, sont prêts pour cette révolution digitale dans le secteur de l’immobilier. Les évolutions récentes les plus pertinentes montrent l’arrivée de plateformes applicatives et de solutions digitales modulaires ou applications web connectées et efficaces qui concourent à enrichir l’offre de produits et de services et apporter une perspective nouvelle au secteur. 

Plus récemment, émergent des plateformes ludiques et évolutives qui facilitent la gestion des actifs et portefeuilles immobiliers en offrant plusieurs fonctionnalités (évaluer, comparer, estimer, projeter des travaux, visualiser sur une cartographie etc.). Wüest Partner propose une plateforme multidimensionnelle permettant de suivre un projet immobilier sur toute sa chaine de valeur. Cette plateforme est alimentée avec des données qui sont mises à jour en temps réel. Ces solutions s’adressent aussi bien aux investisseurs institutionnels pour les plus sophistiquées qu’aux investisseurs privés en passant par les banques, les assurances et autres acteurs. Ces services de plateforme permettent également d’optimiser l’usage de l’espace en fonction du besoin, avec de la location à la demande, du partage (co-working et co-living) et des modes de vie évolutifs (télétravail, croissance du nombre de « digital nomade»). La notion de « space as a service » se développe, là où auparavant on avait affaire à un marché rigide.  

Grâce aux algorithmes, ces plateformes vont jusqu’à la mutualisation de fonds financiers pour concrétiser une transaction en ligne. Selon le baromètre du crowdfunding immobilier de Fundimmo, en 2021, 958 millions d’euros ont été collectés en ligne pour financer quelque 1 065 projets soit une augmentation de +90% par rapport à l’année précédente. On peut désormais placer un montant, qui n’est pas nécessairement conséquent, de l’ordre de 1 000 euros pour les tickets les plus bas, et devenir propriétaire de la fraction d’un bien immobilier ou investir dans des portefeuilles diversifiés aux localisations auparavant inaccessibles. Certaines solutions web permettent de faire de l’investissement immobilier locatif « clés en main » voire d’acheter sa résidence secondaire à plusieurs ; décisions qui peuvent être prises sans passer par un schéma de financement traditionnel.  

Quelles sont les perspectives d’évolution ? 

L’une des évolutions les plus conséquentes pour le secteur immobilier est celle de la Blockchain. La technologie est tellement avancée que l’on peut désormais traduire, sécuriser et protéger des données relatives à une transaction, à un titre de propriété ou à un investissement, grâce à un code unique, et les stocker de façon très sécurisée. L’immobilier est soumis à des réglementations locales, néanmoins grâce à la Blockchain, on va pouvoir très vite homogénéiser et normaliser toutes les transactions à une échelle internationale. Associée à d’autres technologies comme l’intelligence artificielle, la blockchain commence à faire partie de l’arsenal des acteurs du secteur immobilier et leur utilisation est vouée à s’intensifier dans les années à venir. 

Sur le plan de la gestion et de la rénovation des bâtiments les outils digitaux constituent un atout de taille pour notamment anticiper l’évolution des consommations énergétiques et planifier les travaux nécessaires pour l’atteinte des objectifs Net Zéro d’ici à 2050. Un large panel de solutions s’offre donc aux professionnels pour répondre aux enjeux d’un immobilier plus durable.