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Interview ‹5 minutes avec› – Hervé Froidevaux

Dernière mise à jour: 08 mai 2025

Pour l’interview ‹5 minutes avec› nous recevons aujourd’hui Hervé Froidevaux, directeur du bureau suisse romand et membre de la direction générale de Homadata et Partner chez Wüest Partner.

‹5 minutes avec› est une série d’interviews destinées à faire connaitre les acteurs de la titri­sation immobi­lière en Suisse.

Hervé Froidevaux, parlez-nous un peu de vous. Quel est votre poste ?

Je suis actuel­lement Partner chez Wüest Partner, directeur du bureau suisse romand et membre de la direction générale de Homadata, notre nouvelle filiale française.

Quel est votre parcours profes­sionnel ?

Après une formation à l’Université de Zurich, en sciences écono­miques, et un postgrade en urbanisme à l’EPFZ, j’ai fait toute ma carrière dans le conseil immobilier et urbanis­tique, chez Wüest Partner, au service de centaines de clients de tous les horizons. Il y a aujourd’hui plus de 20 ans que je suis actif dans le secteur.

Quel type de manager êtes-vous ?

J‘ai une large connais­sance de l’immobilier et de ses acteurs, ce qui me permet d’être créatif : je sais ce qui existe et ce qu’il s’agit d’inventer pour répondre aux besoins de mes clients et pour coacher mes colla­bo­ra­teurs. Sur un plan plus personnel, j’ai l’habitude de respecter tous mes inter­lo­cu­teurs, quels qu’ils soient.

Et dans le privé, qui êtes-vous ?

Je suis origi­naire du Jura, j’ai grandi à Neuchâtel, étudié à Zurich, je gère un bureau à Genève, bref, j’ai bougé dans toute la Suisse. Aujourd’hui, je gère également un bureau à Paris et je suis co-actionnaire d’une entre­prise inter­na­tionale basée à Zurich. En résumé, on peut dire que je suis mobile mais en même temps très attaché à mes racines. Et à ma famille, avec trois fantas­tiques enfants de 18, 15 et 11 ans.

Et quelles sont vos passions ?

Je joue de la guitare, et je suis passionné par tout ce qui surfe sur l’eau. Sans oublier la maison que je viens d’acquérir au milieu de nulle part.

Et votre principal trait de caractère ? 

Je donne toujours tout à ceux qui comptent pour moi.

Revenons à l’immobilier. Quel rôle joue votre entre­prise dans le secteur de l’immobilier indirect en Suisse ?

Nous conseillons les inves­tis­seurs, nous leur fournissons des données et des outils de gestion et nous évaluons de nombreux porte­feuilles très divers, dans toute la Suisse mais aussi à l’étranger. Nous sommes à la fois consul­tants, experts en immobilier et experts en smart data. Ce qui nous permet de mettre à dispo­sition de nos clients les meilleures bases de décisions pour leurs activités.

Quels sont selon vous vos principaux atouts dans le secteur ?

Nous sommes parfai­tement indépen­dants et nous avons une grande diversité de compé­tences dans l’entreprise, ce qui nous permet d’innover constamment. Le mariage entre l’expertise immobi­lière et la science des données est excep­tionnel chez Wüest Partner.

Comment considérez-vous l’immobilier, en tant qu’opportunité d’investissement ? 

C’est une classe d’actifs très attractive dans le contexte écono­mique actuel, avec un grand potentiel d’innovation. En outre, c’est une classe d’actif très diver­sifiée, avec des fonds côtés, des fonds non-côtés, des fonda­tions, des sociétés immobi­lières, etc. Et cette diversité est très attractive pour les inves­tis­seurs. Elle devrait encore se renforcer, avec de nouvelles affec­ta­tions straté­giques comme la logis­tique ou les soins et de nouvelles formes juridiques et fiscales. Paral­lè­lement, les place­ments dans les projets de dévelop­pement immobilier s’intensifient, ce qui est passionnant.

Avez-vous des préfé­rences secto­rielles ? 

Je n’ai pas d’a priori. Je réfléchis constamment aux meilleures affec­ta­tions et formes juridiques pour chaque situation, pour satis­faire au mieux les besoins de nos clients. A noter que Wüest Partner n’investit pas direc­tement dans l’immobilier, pour garder son indépen­dance.

Comment décririez-vous le marché de l’immobilier indirect en Suisse ?

Actuel­lement, je le vois segmenté entre les gestions d’ores et déjà dynamiques et celles qui devront le devenir.

Et la situation actuelle du marché ?

L’immobilier commercial souffre d’incertitudes concernant la demande mais il se reposi­tionne alors que le résidentiel ne finit pas de se valoriser. Mais attention, ce dernier ne devrait pas trop se reposer sur ses lauriers. Il va falloir rénover, optimiser la consom­mation d’énergie, réduire les émissions de CO2, et ajuster les actifs à la demande future, faire face à la concur­rence des logements d’utilité publique (LUP) etc. On le voit les défis sont nombreux et il ne faut pas attendre. Construire et rénover prend du temps, il s’agit d’anticiper.

Quelles sont pour vous les forces de l’immobilier indirect ?

La liquidité que l’on trouve dans cette classe d’actifs qui, de plus, parle à tout le monde.

Et ses faiblesses ?

Une durabilité à développer.

Comment voyez-vous l’évolution du secteur ?

La crise amène des oppor­tu­nités de placement, par exemple des inves­tis­se­ments dans les villes de moyenne et petite taille. Paral­lè­lement, les change­ments struc­turels s’accélèrent dans la logis­tique, l’hébergement ou le commerce de détail. Enfin, la maîtrise des droits de super­ficie devient toujours plus essen­tielle dans le marché actuel. Sans oublier les questions de dévelop­pement durable et d’économie d’énergie ainsi que les mutations struc­tu­relles dans l’immobilier commercial.

Finalement, si vous pouviez remonter le temps, qu’aimeriez-vous changer ?

Franchement, rien. Ce qui m’intéresse, c’est demain, pas de changer le passé.

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Décembre 2020