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La base de données du fisc ouverte à tous, quels avantages pour la proptech

Dernière mise à jour: 12 septembre 2024

L’ouverture des données immobi­lières a un impact direct sur le marché immobilier en offrant une meilleure trans­pa­rence sur les transac­tions et une possi­bilité de mieux connaître les diffé­rents tarifs d’une ville.

Et depuis le 24 avril 2019, l’État, qui possédait une vaste database de transac­tions immobi­lières grâce aux infor­ma­tions recueillies par le fisc, vient de la rendre publique et acces­sible à tous, parti­cu­liers comme profes­sionnels. Quels sont les avantages de cette ouverture pour les proptech ? Quelle incidence sur leur relation avec la clientèle ?

À propos des proptech

Avant de consi­dérer les consé­quences et les atouts de l’open data immobi­lière pour les proptech, rappelons rapidement ce que cela englobe. Contraction entre « property » et « technology », ces startups utilisent les nouvelles techno­logies pour améliorer ou réinventer les services que l’industrie immobi­lière classique propose. Cela touche aussi bien la location, la vente, la transaction, la construction ou encore la gestion des actifs. L’objectif des proptech est de répondre dans des délais très courts voire et en temps réel aux besoins et attentes des clients, lesquels ont également évolué avec l’arrivée d’Internet et des nouvelles techno­logies (réseaux sociaux, appli­ca­tions, etc.).

Et avec l’open data immobi­lières, les codes semblent défini­ti­vement changer ; une petite révolution en cours.

L’ouverture de la base de données du fisc

Depuis le mercredi 24 avril 2019, l’État a rendu publique sa vaste base de données immobi­lières qu’elle possédait grâce à l’administration fiscale. Cette ouverture des données illustre parfai­tement le besoin de trans­pa­rence et va parti­ciper à aider les diffé­rents acteurs du processus immobilier à évaluer le prix juste d’un bien à partir de rensei­gne­ments précis. La liste des critères est loin d’être exhaustive et avec l’avancée des nouvelles techno­logies, il est fort à parier qu’elle va davantage s’étoffer.

On peut d’ores et déjà affiner sa décision d’achat en prenant en comptes des données telles que :

  • La locali­sation du bien
  • La nature du bien immobilier
  • Le prix brut
  • La proximité des services, des commerces, des écoles, des hôpitaux, etc.
  • La qualité de l’air ambiant
  • Les éventuelles nuisances sonores
  • Etc.

Avec de telles infor­ma­tions, prendre une décision pour louer ou acheter un bien semble plus facile.

Le client comme le profes­sionnel immobile sont de plus en plus informés et disposent des meilleures infor­ma­tions (et les plus récentes) à tout instant.

Quelles consé­quences de l’ouverture de la base de données du fisc

Bien sûr, les proptechs n’ont pas attendu que l’État ouvre ses data foncières au public pour travailler avec ses dernières. Pour rester compé­ti­tives et proposer un service toujours plus performant et précis, la plupart ont créé leur propre logiciel intégrant une data base immobi­lière et les critères de décisions habituels (locali­sation du bien, nature du bien, tarifs, etc.).

Certains ont même ajouté une carte inter­active pour connaître en temps réel l’évolution du prix du marché. Cette « libération » des données immobi­lières du fisc s’ajoute aux multiples sources de données avec lesquelles travaillent les proptechs : réseaux d’agences immobi­lières, chiffres de référence des notaires et de l’INSEE.

Appelée DVF (Demande de Valeur Foncière), cette base de données est acces­sible sur le site data.gouv.fr et permet d’avoir accès aux infor­ma­tions pratiques déclarées dans le cadre d’une mutation dans une zone précise au cours de 5 dernières années. Le DVF est une avancée par rapport au service PATRIM existant qui proposait aux parti­cu­liers et aux profes­sionnels une aide pour évaluer un bien immobilier.

Une crainte à venir ?

Dans le milieu immobilier, chaque profes­sionnel défend ses propres données. Le profes­sionnel aguerri qui effectue un vrai travail d’expertise n’a rien à craindre de cette avalanche de données foncières. Le fait que l’information devienne plus acces­sible démontre :

  • Une volonté de trans­pa­rence
  • Un vœu de fluidifier le processus de vente immobi­lière.

Gagner en confiance

L’ouverture de la base DVF est une étape qui était déjà très attendue chez les proptech. Grâce à cela, chaque startup va pouvoir commu­niquer de manière totalement trans­pa­rente et de façon fluide avec ses clients. À moyen et à long terme, c’est un gain de temps et surtout de confiance qui va s’installer afin de rendre le processus immobilier plus vertueux.

Concrè­tement, chaque proptech va appro­fondir l’évaluation de ses biens immobi­liers, surtout hors zone urbaine et donner ainsi un juste prix de vente pour une adresse précise partout en France. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que l’open data immobi­lière doit rester un complément, un outil qui vient s’associer à d’autres ressources. C’est pourquoi il faudra encore le concours d’un expert comme un agent immobilier pour apporter et enrichir l’expérience avec sa connais­sance du terrain et son expertise affinée.