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Dispa­rités terri­to­riales du taux de logements vacants

Dernière mise à jour: 22 April 2025

Favorisé par un rythme de construction soutenu, le taux de logements vacants est en forte hausse en Suisse. De 0.97% en 2013, le taux est remonté à 1.47% en 2017 (source : OFS). Cette statis­tique à l’échelle suisse masque toutefois des dispa­rités spatiales consi­dé­rables entre les communes centres des agglo­mé­ra­tions et leur périphérie, mais aussi des dispa­rités entre les cinq grandes agglo­mé­ra­tions du pays (Zurich, Bâle, Genève, Lausanne et Berne). Cette brève analyse, basée sur la typologie des espaces urbains de l’OFS, a pour but de mettre en évidence ces parti­cu­la­rités.

Taux de logements vacants plus important dans les espaces périphé­riques

La typologie des espaces urbains de l’OFS classifie l’ensemble des communes suisses sur 7 espaces distincts (cf. carte OFS). En projetant le taux de logements vacants sur ces diffé­rents espaces, un gradient centre-périphérie se dessine (cf. figure ci-dessous) : le taux s’élève ainsi de 0.98% pour les communes centres à 1.98% pour les communes rurales, alors que les centres régionaux situés en dehors des grandes agglo­mé­ra­tions (Payerne, Porrentruy, Langenthal, Sursee etc.) ont un taux des vacants qui atteint même 2.21%.

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Cette obser­vation met ainsi en évidence l’attractivité des communes centres des agglo­mé­ra­tions urbaines pour l’habitat, et elle révèle aussi la part impor­tante des logements vacants dans les espaces périphé­riques. Afin de soutenir l’offre de logement dans les hyper-centres déjà largement bâtis, les densi­fi­ca­tions ponctuelles (surélé­va­tions, exten­sions) sont des réponses parti­cu­liè­rement adaptées à cette situation et des oppor­tu­nités intéres­santes pour les proprié­taires d’immeubles d’habitations dans la mesure où les règle­ments de construction les y autorisent.

Une analyse centre-périphérie du taux de logements vacants à l’échelle des 5 grandes agglo­mé­ra­tions suisse apporte des éléments complé­men­taires sur les dispa­rités spatiales de cet indicateur :

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De grands projets pour combler les vacants sur l’arc lémanique

On observe en effet des diffé­rences impor­tantes dans le taux des vacants des 5 grandes agglo­mé­ra­tions : avec 0.6%, Genève et Lausanne affichent un taux de vacants inférieur aux agglo­mé­ra­tions aléma­niques (Bâle=0.8%, Zurich=0.9%, Berne=1.3%). Les écarts sont parti­cu­liè­rement marqués en dehors des communes centres, où l’on observe notamment un taux de vacants autour de 1% dans les couronnes périphé­riques des agglo­mé­ra­tions romandes, alors qu’il atteint 1.5% dans la couronne de Zurich et près de 2% à Berne.

En compa­raison suisse, le besoin en logement sur l’arc lémanique demeure ainsi à un niveau élevé, notamment en raison du retard accumulé dans le dévelop­pement des grands projets. Ce besoin devrait néanmoins se combler rapidement au cours des 5 prochaines années avec la construction et la mise en exploi­tation de nouveaux quartiers offrant un nombre important de logements, que ce soit à Genève (Les Vergers, Les Sciers, Adret Pont-Rouge, Communaux d’Ambilly, l’Etang etc.), dans l’Ouest lausannois (Oassis, Parc du Simplon, les Cèdres, Renens-Gare, Malley-Gare etc.), ou en ville de Morges (Quartier des Halles, Ilôt Sud, Prairie Nord et Eglantine). L’écart de taux de vacants avec les agglo­mé­ra­tions aléma­niques va se combler, il pourrait même s’inverser à moyen terme.

Vous trouverez de plus amples infor­ma­tions dans l’article de blog «Appar­te­ments: analyse de l’offre et de la durée d’insertion».